ROCKLINES
 (extraits)


FRANCOIS NEGRI
f.negri@wanadoo.fr

poèmes, nouvelles et rock prog : TURBULENCES (Le site) http://perso.wanadoo.fr/francois.negri

Christophe SPIELBERGER lance son manifeste "CONTRE LE ROMAN D'ELEVAGE" (et pour la lecture publique) : http://www.spielberger.net



Des automobiles hébétées tournent dans la cage des périphériques,
Les yeux pleins de cailloux et de suie.
Cinq heures du matin.

Éperonnée d'angoisse, une Rickenbaker s'ouvre les veines au carreau brisé de sa fenêtre,
et se consume plus vite
qu'une Marlboro oubliée au fond d'un cendrier.



Les heures longues du début d'après-midi.
Trop blanc le soleil découpe des flashs qui martèlent mes yeux aux fragilités de fleurs.
La lumière lécher le bruit sur les lèvres des trottoirs. Par leurs portes étroites ouvertes sur la rue, les bars paraissent plus profonds et plus sombres. De vieux standards roulent dans leurs gorges (Bonnie Tyler, Jo Cooker),
        - Il est plus facile de quitter une ville quand elle n'a pas de nom -



STEINWAY & SOONS

                                Au bord du patio
                                 De marbre frais
                                Tendre présence
                           Immobile dans le silence félin


Ballade en FA # mineur


                                  - Je démêlerai
l                               les Arcanes du vent -



Pieds nus
A la terrasse d'un café
Constanze Friend


It's stormy in my head
I smoke a cigarette
whenever I am yearnig
It's crazy but I know
old feelings come and go
Yes, I'm the same in all things

                        (Friend'n Fellow)


Le ciel est immobile.



(Grenade)


Dans les patios pétris de silence
L'heure se donne aux fontaines
Grenade caresse ses guitares

Tablatures désordonnées
Les mendiants mystérieusement accordés
Au chant des eaux dans la pierre.

Ici je n'éprouve pas le besoin
De me répéter sans cesse
« je suis vivant »

Le vent assis
Aux portes de la ville
Regarde les montagnes

Et maintenant me dit-il
Il  faut encore apprendre
A se moquer du temps

Jetées dans l'écuelle de la misère
Les piécettes
D'une coléreuse insouciance

Dansant au-dessus des plaines grises
La route de Séville

Et comme des morts
Fouillant des yeux
Les fenêtres du passé
Les oliviers calcifiés par le soleil.




(Nico)
La princesse en noir
murmure de funèbres prémonitions
La mort colporte bien des masques

Mon étonnement
à n'éprouver ni peur ni courage
Le dégoût d'habiter mon corps
Depuis que j'appartiens à l'instant

Dans une chambre d'hôtel
l'été agonise
& les nuits d'armoise
valsent avec la gracieuse délicatesse des flûtes

La poésie est une souffrance inutile
et peu tolérable
et inutile
Une bouche sèche
A la petite semaine
Une pierre jetée dans l'étang
Une salve de gravier
Dans les carreaux de la vanité
La poésie est un mutisme coléreux
Et la traque des mots simple anecdote.


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Anonyme

Et encore plus pour l'hommage à Nico