Mon
frère et moi cherchions un cadeau de Noël pour nos parents. Nous décidions
d'aller faire un tour au centre commerciale espérant trouver LE cadeau
parfait
pour notre mère.
Ce morpion m'agaçait, il était toujours dans mes pattes, il n'arrêtait
pas de me
poser des questions stupides, insignifiantes, indignes de la part d'un
garçon de
neuf ans. Sa conversation tournait principalement autour de je ne sais
quels
personnages de jeux de rôles. Si je me souviens bien, lorsque j'avais
neuf ans,
j'étais beaucoup plus malin. Mes questions étaient pertinentes et elles
étaient
la fierté de ma mère quand j'étendais ma culture par le biais de celles-ci.
Ses
questions n'étaient pas stupides en elle-même, mais quand il en posait
une, il
n'attendait pas la réponse et en reposait une autre. Toujours. Ca ne manquait
jamais, si bien que mon frère posait un torrent de questions qui demeuraient
sans réponses. Je gardais mon calme, montrant quand même quelques signes
de
lassitudes, hochais nerveusement la tête mais il continuait. En plus,
dès que je
sortais, je devais l'emmener avec moi pour ne pas le laisser seul. Moi,
à neuf
ans, il m'arrivait de rester seul. Je me débrouillais très bien.sans l'aide
de
personne.
Nous allions donc au centre commercial, main dans la main car cet emmerdeur
était capable de se foutre sous une voiture si on ne lui tenait pas la
main.
J'allumai une cigarette, persuadé qu'il sortirait avec sa voix mielleuse
"
Oh ! , Ne fume pas, maman n'aime pas, écrase la s'il te plaît ". Mais
il ne
broncha pas. Pas un mot. Nous passâmes devant un marchand de crêpes.
"_ Je peux en avoir une s'il te plaît ?
_Hors de question ! T'as vu le prix de ces fichues crêpes ! "
Et le débat était clos, nous poursuivions notre chemin silencieusement.
Nous arrivâmes au centre commercial. Les portes s'ouvrirent automatiquement
devant nous et, tels des rois, le vigile nous gratifia d'un grand sourire.
Je
l'ai regardé d'un air méprisant car je détestais les larbins de son espèce
: ce
mec nous souriait alors qu'il rêvait de nous envoyer chier.
" _Où allons-nous ?
_ A la librairie, on s'occupe du cadeau de papa et après on trouvera un
cadeau
pour maman "
Nous prîmes les Escalators en direction du troisième étage, l'étage de
la
librairie. Mon frère se jeta comme un demeuré sur des bandes dessinées
idiotes
tandis que je sillonnais les rayons à la recherche d'un ouvrage susceptible
d'intéresser le vieux. J'arpentais les couloirs ténébreux des ouvrages
politiques. Cadeau facile, mon père passe sa vie à dans ces foutus bouquins.
Il
les adore. J'en trouvai un rapidement, a vrai dire, rien à foutre du cadeau
du
vieux. En plus, c'est l'intention qui compte, la maxime que je préfère
dans ces
occasions.
Je traînais dans le rayon des littératures étrangères, étant un grand
fan de
Fante, Bukowsky. Je remarquais qu'il n'y avait de la place que pour des
Dostoïevsky, des Jim Harrisson, des Barbara Pim et cette salope d'Agatha
Cristie. Au moins une étagère pour eux alors que Fante occupait une petite
place
délaissée : seulement trois de ses romans. Je partis à contrecoeur à la
recherche
du morveux.
Je retournais au rayon des bandes dessinées. Personne, trois gamins abruti
par
des Tintin ou des conneries de ce genre. Il avait disparu. Envolé. Quel
emmerdeur, quel chieur. Infoutu de m'attendre dix minutes alors que je
faisais
le sale boulot. Tant pis pour lui, qu'il se démerde tout seul, ça lui
apprendra
à disparaître comme ça.
Je fis la queue pendant trois plombes avant qu'une vielle toute décrépie
derrière son comptoir imitation chêne me prenne le livre, regarde son
prix
demande son sale fric et m'empaquette-le tout dans un gros sac violet.
Toujours pas de Fabrice, il devait être au rayon jouet. J'aurais dû y
aller moi
aussi car je ne lui avais rien acheté. Je jetai un coup d'oeil autour de
moi,
pour m'assurer qu'il n'était pas dans les parages et prit l'Escalator
dans le
sens inverse en direction de la sortie, je voulais fumer une cigarette
au
soleil.
Alors que je déambulais dans le magasin à la recherche de la sortie et
de mon
frère (si vous remarquez bien, tous les gosses s'envolent dans les centres
commerciaux et la sortie est toujours introuvable), une voix qui quelques
minutes avant vantait les mérites de quelques sacs de couchages prononça
mon
nom. On demandait Roland Stracci, la voix expliquait qu'il fallait que
je me
pointe à l'accueil IMMEDIATEMENT. J'adressais un très large sourire au
vendeur
de ceinture et lui demanda où se trouvai l'accueil. Le vendeur fut consterné
de
ma bêtise car à ma gauche se trouvait un plan détaillé du rez de chaussé.
Il me
l'indiqua d'un hochement de tête suivi d'un regard hautain et méprisant.
Une fois rendu à l'accueil, je me présentais à un gros lard qui m'indiqua
de son
index une porte avec une étiquette blanche où il était marqué " Staff
" " Z'allez ici ".
J'entrais dans une petite salle peu meublée : une table et deux chaises.
Mon
frère était assis sur l'une d'entre elles, et en face de lui se trouvait
le
parfait sosie du gros black dans Julie Lescaut. Le même. Fabrice pleurnichait,
son visage semblait crispé par la douleur et l'effroi. Moi, ça m'a fait
rire,
chacun son tour. Il paraissait complètement ridicule. Que ça lui serve
de leçon.
" _Dieu merci ! Vous l'avez trouvé ! " Remercie le monsieur. Ca aurait
été trop beau, mais le gros black se leva : il faisait bien vingt centimètres
de
plus que moi. Il me parlait doucement d'une voix grave, m'expliquant que
mon
frère avait volé en balançant son index au-dessous de mon nez.
Je fusillais mon frère du regard, je feignais l'étonnement, Volé ? Vous
êtes sûr
? VOLE ?
En plus d'être un emmerdeur de première, ce petit salopard n'avait rien
trouvé
de mieux que de me mettre mal à l'aise en piquant dans les grands magasins,
je
ne fis rien pour dissimuler ma honte. Fabrice pleurnichait de plus belle.
Le
vigile m'expliqua qu'il s'agissait d'un acte de vandalisme et j'approuvais
tout
en regardant mon frère. Mais en fait, je ne savais pas ce qu'il avait
piqué : un
disque ? Un jouet ? Un stylo ? C'est alors que le vigile me montra de
ses mains
grasses un exemplaire de " demande à la poussière de John Fante "
J'étais médusé, je le regardais d'un air interrogateur.
" _ C'était ton cadeau de Noël Roland " gémissait -il. Ce gamin était
vraiment extra, une vrai perle, jamais je n'avais douté de son bon coeur,
je le
serrais dans mes bras et caressais ses cheveux. Il pleurait dans mon épaule,
il
s'excusait, il était désolé. Je le rassurais, non, je ne dirais rien ni
à maman,
ni à papa, ce serait notre secret. Le vigile m'attrapa par l'épaule.
" _Non mais dites donc ! pas étonnant que le gamin soit un voleur
avec un
frère INCONSCIENT comme vous.
_ Inconscient ? " Le type me tapait sérieusement sur le nerf. N'avait
-il
jamais volé dans sa jeunesse ? Ne voyait-il pas que mon frère avait neuf
ans,
l'âge des insouciances, ne pouvait -il pas pardonner ? Cependant j'écoutais
patiemment sa théorie de l'éducation en l'interrompant par des : " Oui,
c'est juste, vous avez raison. "Ou " absolument, je suis tout à fait
d'accord ".
Le mec nous montra à quel point( c'était un mec bien car il n'avait pas
appelé
la police, ce qui normalement est le cas ). Je payais le livre, Fabrice
fit des
excuses magnifiques et nous pûmes sortir de cet antre. Sur le chemin du
retour,
nous avons mangé des crêpes alors que les premiers flocons tombaient sur
les
pavés d'un Montmartre, plus grandiose que jamais.
Noter ce texte :
Anonyme
d'abord copier les maîtres (quand on a l'âme pour le faire) et ensuite trouver son style (quand on a les tripes pour le faire)
Anonyme
Je ne suis pas emballé par le style. Je n'aurais pas non plus l'outrecuidance de souligner la présence de quelques fautes d'orthographe. Le côté approximatif est sans doute voulu. Rendons cependant justice à un certain rythme dans la nouvelle. Enfin, je vais m'exposer aux insultes de la part de l'auteur et de ses admirateurs: mais qui est Fante ?
Anonyme
sans grand intéret
Effectivement, ça sonne comme du Fante (il me semble que c'est voulu). Moi, je suis pas fan de Fante, qui est tellement content d'être atrabilaire et ronchon que ça en devient agaçant, même avec ses chutes du genre "les petits riens, voilà ce qui fait la vie". Mais ce texte est pas mal, notamment dans la description du centre commercial (la voix du haut-parleur, les remarques sur les sorties et les gosses introuvables, les vigiles moralisateurs et le prix des crêpes à la sortie). Toutefois, un recours un peu systématique à des adjectifs négatifs. Moins de Fante, please!
Excellent
la nouvelle, je connais pas Fante mais la nouvelle, je la trouve excellente.
J'ai une petite revue édité à quelques exemplaires,
un truc bénévole qsuoi et j'aimerais bien que tu m'autorises
à la publier, mail-moi. Si t'na as des autres montre silteplait,
Sympalatruie
Salut !
bon primo je voudrais mexcuser davance pour le style un peu relaché...je
ne suis pas du tout litérro...;)...par contre j'aime bien fante
voilà a present mon commentaire :
moi j'aime bien son style,certes ya de grandes ressemblance avec le "maitre"
mais dans l'ensemble je trouve ça assez bien écrit et c'est
l'essentiel...
ya juste le milieu ki est un moyen...la chute est génial par contre
!!!
je pense kil a bien su retranscrire les bon sentiments, surtout pour moi ki
ait un frère...
à l'auteur : je te souhaite bon courage !
+++
VietCoder
Anonyme
fade
Anonyme
l'histoire est intéressante mais le texte est à retravailler.
Anonyme
C'est pas possible d'écrire comme Fante t'as pas plutot un style à toi ?
Vie courante mais amusante. Bien joue.
Anonyme
bonne chute!
Anonyme
j'ai du mal avec le passé simple. un peu trop directement inspiré du style de fante. la chute est pas mal.