Les hivers prennent leurs couleurs aux hommes
 
Ici
la rue se défend contre le silence et la neige
là-bas
l'eau envahissait les rues, les salons, les cuisines
 
Tout le monde se bat
 
l'espoir et ses sourires étincellent comme les sirènes au creux de la vague
 
Tracer sa route dans le froid
chercher toujours un peu plus de chaleur
se placer prés de la lumière
préserver le règne fragile de la petite flamme
 
Dans les fleurs des murs
de ma chambre d'hôtel
160 francs
pas de télé
j'attends un nuage de sommeil
 
Allumer
regarder encore cette photo de vacances
jours de chances
où le bonheur est juste une question de temps
 
La vie pour beaucoup
ressemble à un western crépusculaire
peuplé de cow-boys solitaires
qui meurent tous à la fin
 
Mais
je suis d'un naturel optimiste
un grand cheval blanc
qui n'oublie jamais de revenir au galop quand je le siffle
 
parce que l'aventure n'est jamais terminé
il y aura toujours une frontière
un Mexique
un désespoir écrabouillé
lacéré
sous le fouet des guitares
et le talon des danseuses
debout
sur nos tables tournoyantes
 
Les hivers prennent leurs couleurs aux hommes
et nous sommes tous des artistes à plein-temps
alors...
 

El Marco


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Sandra

El Marco, tes phrases sonnent sacrément justes. Impressionant. Sandra