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Alan
Warner Morvern Callar, 21 ans, employée sous payée au supermarché du coin. Signe distinctif : un genou phosphorescent et un goût certain pour le Southern Comfort limonade. Quand elle découvre que son amant s'est tranché la gorge, vu qu'il peut plus râler, elle allume une Silk cut et décide de la garder pour elle. Pas chien, il lui laisse en héritage une carte bancaire et un roman à publier. Casquée de son Walkman, Morvern va improviser une nouvelle vie... L'Ecossais Alan Warner compose ici une voix féminine d'une rare authenticité, un personnage déroutant et attachant, un premier roman d'une force saisissante. traduit de l'anglais par Catherine Richard illustration de Sara Morris première parution en Grande-Bretagne : Jonathan Cape, 1995 |
Liens Alan Warner, romancier écossais halluciné - Les Inrockuptibles Le grand air de la Callar par Libération (une critique très positive) Critique de Morvern Callar par Le Matricule des Anges (N° 23 été 1998) (Une critique plus contrastée...) Actualité de Jacqueline Chambon : Critique de Ces terres démentes Critique de Disco Biscuits : 19 nouvelles d'écrivains anglo-saxons. Par Libération. |
Vos critiques Critique par Yoann AUBRY Critique Alan Warner appartient à cette nouvelle génération d'écrivain anglo-saxon qui parle de l'influence du mouvement techno, acid-house, des ravers de la fin des années 80. Morvern
Callar, 21 ans, vit dans un petit port écossais avec son amant
de 34 ans. (Alan Warner a sans doute utilisé ses souvenirs
d'Oban en Ecosse où il a grandit). Lorsque celui-ci se suicide
juste avant Noël, la question de la disparition du corps n'embarasse
aucunement Morvern. Elle décide de le cacher au grenier, au-dessus
de la maquette du village qu'il construisait. Personnage amorale, Morvern décide de changer le nom sur le roman et d'y apposer le sien. Grâce à l'argent gagner, elle pourra partir en vacances avant de faire le tour des raves du côté d'Ibiza.... Alan
Warner a décidé d'écrire une histoire à
l'image de son héroïne. L'écriture est simple,
précise et directe. On retrouve ainsi des dialogues tel que
: C'est un roman ecstasy, symbole de la rave generation. Morvern est un personnage emblématique, culte. Elle est attachante, proche de nous. L'histoire a d'ailleurs été adaptée au cinéma.... Un premier roman à découvrir... L'auteur Alan Warner est né à Oban en 1964, dans le Argyll, comté du N-O de l'Ecosse, et c'est là qu'il a été élevé. Il quitte l'école à 16 ans. Il passe les 10 années suivantes en effectuant des jobs difficiles (conducteur de train, serveur,...) qu'il compense par les drogues, l'alcool et la danse. Alan Warner a déboulé dans la vague des nouveaux écrivains écossais en 1995 avec Morvern Callar, puis avec Ces terres démentes (où l'on retrouve le personnage de Morvern) (These demented lands) en 1997. Il vit à Edimbourg où il se consacre à son métier d'écrivain. En 1998, est paru The Sopranos, son troisième roman qui se déroule dans le même petit port que dans Morvern Callar, dont le succès a surpassé celui des deux premiers. Il est désormais considéré comme une valeur sûre de la jeune littérature anglo-saxonne. Parmi les écrivains contemporains, il avoue s'intéresser à Mark Richard, Elizabeth McCracken, Thomas McGuane, Barry Hannah, Michael Ondaatje, James Kelman, E. Annie Proulx. |