PORTUGAL
...visions perdues, envolées, sacrifiées...

par Thierry Alvés (voir aussi Un hiver, Invites-moi près de tes rêves et Au fil de l'âme)

I
Mon âme est née, ici
Dans les chaleurs ivres
Du Portugal
 
II
Je marchais sur mon pays
Encore enfant
Pointure 37
 
III
Ici comme ailleurs
Les gens pleurent au hasard
Au bord d'un chemin
 
IV
Souvenir de ma cousine perdue
Me tenant par la main
Pour faire comme si
 
V
Routes désertes
Mille fois traversées
Sans mirage
 
VI
Bar au coeur de rien
Quelques verres de porto
Points de suspension...
 
VII
Soirée lourde et sensuelle
Je m'attarde
Dans les yeux d'une rapariga
 
VIII
Un petit verre de vin
Et la nuit
Et toutes ces visions
 
IX
Dans les rues dénudées
Odeur olivâtre
Visages teintés de saudade
 
X
Quelque part au bord de l'océan
Le bruit des vagues
La caresse de mes larmes
 

 


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Cocon69

Cette écriture dénuée d'effets diffuse une nostalgie douce et poignante. Chaque mot pése, car il s'inscrit de manière étroite dans, (en même temps qu'il le nourrit), le réseau de sens qui l'environne. La densité particulière de ces haïkus vient de là : le hasardeux en est éliminé et chaque élément concourt de manière irremplaçable à la visée du tout...


Philippe Tambwe

Ton texte m'a emporté quelques instants dans le village où j'ai passé les plus beaux jours de mon enfance, Serra da boa viagem, au-dessus de Figueira da Foz. Magnifique !


Anonyme

Très touchant. Muito bom !

 

 

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