Lettres du Yage - William S. Burroughs
titre originale : The Yage Letters
traduit de l'américain par Mary Beach
adapté par Claude Pélieu
Mille et Une Nuits
10 francs

Les Lettres du Yage, adressées à un jeune poète new-yorkais inconnu : Allen Ginberg (qui allait devenir une grande vois de la Beat Generation), Burroughs conte en détail les incidents picaresques qui l'amènent à découvrir à travers la jungle de la Haute-Amazonie la drogue télépathique-hallucinatoire-psychédélique "Yage" (Ayahuasca, ou Banisteriopsis Caape), qui est employée par les docteurs sorciers indiens pour retrouver les objets perdus, les corps et les âmes.
Noël 1953, Burroughs et Ginberg se rencontrent encore une fois à New York, élaguent et corrigent ces communications pour composer un livre qui paraîtra dix ans plus tard. Cette correspondance contient les premiers éléments - explosifs - du Naked Lunch. Sept ans plus tard, Ginberg écrit à Burroughs - "son vieux guru" - le priant de l'aider, et décrit ses propres terreurs et visions après avoir employé la même drogue.
La mystérieuse réponse de Burroughs est révélatrice de ses travaux futurs. Ce livre est fermé par deux épilogues : une très courte note de Ginberg (à son retour de l'Orient) réaffirmant que son Moi est toujours ici, sur cette terre, et un "cut up" poétique de Burroughs : "Je me meurs, Mister ?"

Jean-Luc Fromental : Le Dynamiteur de l'Apocalypse