Le festin nu
The naked lunch
(1991)

 

Adapté du roman de William Burroughs, Le festin nu emprunte la structure de Videodrome (également de Cronenberg) pour illustrer le thème de la création littéraire à travers l'histoire de Bill Lee qui, après avoir tué sa femme en jouant à Guillaume Tell, se réfugie dans la drogue et l'homosexualité. Il se construit un univers hallucinatoire dans lequel il croit rédiger des rapports pour une agence d'espionnage alors qu'en réalité il est en train d'écrire un roman. Ici, la réalité entre réalité et fantasmes est clairement marquée. Lorsqu'à la fin Bill Lee passe la frontière de l'Interzone (comme Max Renn passe à l'état de nouvelle chair dans Videodrome). Il assume sa nouvelle condition d'écrivain et, pour ce faire, tue à nouveau sa femme. (Premiere / Août 1996)

Casting
David Cronenberg : le scénario du festin nu


CASTING

Naked Lunch (1991) écrit et dirigé par David Cronenberg
A partir d'une histoire de William S. Burroughs
Produit par Jeremy Thomas

Acteurs :

Peter Weller .... Bill Lee
Judy Davis .... Joan Frost/Joan Lee
Ian Holm .... Tom Frost
Julian Sands .... Yves Cloquet
Roy Scheider .... Doctor Benway
Monique Mercure .... Fadela
Nicholas Campbell .... Hank
Michael Zelniker .... Martin
Robert A. Silverman .... Hans
Joseph Scorsiani .... Kiki
Peter Boretski .... Creature Voices/Exterminator #2
Yuval Daniel .... Hafid
John Friesen .... Hauser
Sean McCann .... O'Brien
Howard Jerome .... A.J. Cohen


Peter Weller bien entouré...


Le scénario...

David Cronenberg : Le scénario du festin nu
traduit de l'anglais par Brice Mattieussent
couverture : Peter Weller dans Le festin nu

Porter à l'écran Le festin nu, le chef-d'oeuvre mythique et sulfureux de William Burroughs, tenait de la gageure. C'est pourtant la prouesse réalisée par David Cronenberg, le cinéaste canadien de La mouche et de Faux-semblants.
On retrouve ici William Lee en cavale à Interzone, étrange mélange de Tanger et de New York, où il est engagé comme agent secret par une machine à écrire fort loquace qui se métamorphose volontiers en cafard...
Comme Burroughs, William Lee tue sa femme avec "le coup de Guillaume Tell" et plutôt deux fois qu'une. Comme Burroughs, Lee enquête sur la drogue, il est sauvé par un ou deux amis américains et il travaille à un roman qui deviendra ... le festin nu. Cette adaptation remarquable de fidélité et de liberté témoigne d'une complicité rare entre un écrivain et un cinéaste.